A l’occasion d’une projection organisée par CanalSat et OCS pour le lancement en France de 3 nouvelles séries HBO, j’ai pu voir les pilotes de Ballers, la nouvelle saison de True Detective et The Brink. 3 séries qui ont toutes des stars du ciné à leur cast : The Rock pour la 1ère, Colin Farrel, Vince Vaughn, Rachel McAdams et Taylor Kitsch pour la 2nde, Jack Black et Tim Robbins pour la dernière. Le pouvoir d’attraction du petit écran – qu’il soit celui de sa télévision ou de son ordinateur – est plus que jamais confirmé.
Ballers raconte l’histoire d’un ancien footballeur de la NFL qui aide des joueurs, grisés par le pognon et la vie facile, à ne pas trop dilapider leur argent avant le terme de leur courte carrière. La série est produite par Stephen Levinson et « Marky » Mark Whalberg, qui tentent de recycler Entourage dont ils étaient les producteurs exécutifs. Tocards en roue libre, grosses bagnoles et filles délurées au programme. The Brink, produite par Jay Roach, imagine qu’une 3e Guerre Mondiale est sur le point d’éclater quand un proto-dictateur pakistanais prend le pouvoir et menace d’éradiquer Israël. On suit le point de vue d’un fonctionnaire à l’ambassade américaine au Pakistan et du secrétaire d’Etat aux Etats-Unis. Tocards en roue libre, filles dé… tout pareil. Ces 2 séries ont en commun d’être des satires cathartiques. En caricaturant de la manière la plus outrancière les travers des personnages, stars ou politiciens, également immatures et obsédés sexuels, on leur attache notre sympathie. Façon de mettre en scène les scandales diplomatiques bien réelles qui égrainent la vie politique américaine, d’en rire un bon coup, pour mieux les relativiser. Dans le fond Tim Robbins a beau être irresponsable, les pilotes de l’Air Force prendre le vol surarmés et complètement cramés aux amphètes, ils sont toujours moins pires que les vrais méchants.
La saison 2 de True Detective met en scène un réseau d’intrigues compliquées qui s’articulent autour – forcément – d’un meurtre. Cette fois c’est un type qui est retrouvé à l’arrière d’une voiture, les yeux arrachés, un hibou – empaillé ou mort on ne sait pas – à côté de lui. Pas moins de 4 personnages sont présentés, tous détraqués à leur manière. L’action se passe dans une ville fictive de la Côte Ouest, Vinci. Les fans qui attendaient cette nouvelle saison comme le messie ont été un brin déçus – mais ne l’avaient-ils pas été aussi de la fin de la saison 1 ? mais il aurait été difficile pour Pizzolatto d’être à la hauteur de leur attente. Il y a malgré tout de grandes chances qu’elle suscite à nouveau un engouement considérable et peut-être équivalent à la 1ère. Au-delà de son caractère hard boiled, il y a quelque chose dans son rythme et son esthétisme de très lynchien : Vinci est une excroissance de Los Angeles, déliquescente et électrique, pas moins imaginaire dans le fond que le Hollywood de David Lynch. On est curieux de voir la suite…